Hyperventilation volontaire : le danger de l’alcalose respiratoire

Auteur: Loris Vitry (coach personnel)

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Le métabolisme du corps humain est intimement lié au processus de la respiration.

Ainsi, cette dernière peut par exemple être sujette à un dysfonctionnement de type alvéolaire lorsque l'organisme est soumis à une hyperventilation.

On parle alors d'alcalose respiratoire.

Hyperventilation volontaire attention à l'alcalose respiratoire

Pourquoi hyperventile-t-on volontairement ?

L'une des causes de cette affection est l'hyperventilation volontaire observée notamment dans des pratiques de médecine alternative.

On la retrouve également dans des disciplines sportives, dont la plongée en apnée.

Les répercussions peuvent être superficielles ou graves.

Heureusement, plusieurs solutions sont utilisées en guise de palliatifs.

L'hyperventilation volontaire : de quoi s'agit-il ?

L'hyperventilation volontaire est une forme de respiration qui se pratique en accentuant la phase d'inspiration.

Il se produit une augmentation de l'entrée d'air dans les poumons.

De même, les échanges gazeux s'accroissent au niveau des alvéoles pulmonaires, ce qui engendre une plus grande absorption de l'oxygène.

À l'inverse, le taux de dioxyde de carbone diminue significativement dans le sang.

Lorsque cette baisse atteint un seuil donné, un déséquilibre de la concentration acido-basique du sang a lieu chez l'individu concerné.

On assiste alors à une alcalose respiratoire, qui est l'opposé d'une acidose respiratoire.

L'hyperventilation volontaire est désignée par les praticiens comme l'une des causes officielles de l'alcalose respiratoire.

L'alcalose respiratoire : manifestations et pratiques responsables

L'alcalose respiratoire est identifiée médicalement sous deux variantes : les formes aiguë et chronique.

Dans le premier cas, le fonctionnement cérébral du sujet est fortement perturbé.

Ceci peut aboutir à une syncope.

L'individu demeure alors dans cet état jusqu'à ce que le cycle de la respiration retrouve sa normalité.

On observe ce phénomène d'évanouissement dans les thérapies de respiration holotropique, appelée aussi "rebirth".

Les autres symptômes constatés cliniquement sont par exemple une confusion mentale et des contractions musculaires.

Dans quelques cas, on remarque aussi une paresthésie, c'est-à-dire un trouble sensitif accompagné de fourmillements au niveau des terminaisons nerveuses du corps.

L'alcalose respiratoire chronique reste le type le moins grave.

La pathologie dans cette circonstance prend une allure asymptomatique.

Les pratiques d'hyperventilation volontaire responsables de l'alcalose respiratoire

Deux pratiques utilisant un mode respiratoire basé sur l'hyperventilation volontaire sont couramment associées à la survenue de l'alcalose respiratoire.

Il s'agit notamment de la plongée en apnée et la méditation employée par les adeptes de la médecine douce.

Les spécialistes de la plongée en apnée ont recours à l'hyperventilation pour accroître leur limite respiratoire.

Comme expliqué précédemment, l'hyperventilation engendre une hausse du taux d'oxygène sanguin.

Cela aide le plongeur à alimenter ses cellules pulmonaires pendant un temps plus long, notamment lorsqu'il est sous l'eau.

Toutefois, en employant cette technique, la forte concentration du sang en oxygène provoque un déséquilibre de la pression sanguine au fil de l'immersion aquatique.

Cela est aggravé par la faible proportion de dioxyde de carbone.

Or les mécanismes cérébraux qui régulent la respiration sont naturellement programmés pour déclencher une perte de conscience en cas de raréfaction prolongée de gaz.

C'est le système inné de survie du cerveau humain pour sauvegarder les fonctions vitales du corps en cas de danger.

C'est ainsi que les plongeurs en apnée en viennent à se retrouver en situation d'alcalose respiratoire aiguë.

C'est pour cela qu'il est fortement déconseillé d'hyperventiler avant d'entrer dans l'eau.

Les thérapies alternatives constituent l'autre discipline où l'on exerce volontairement l'hyperventilation : yoga, sophrologie, méditation…

Ces médecines dites "de l'esprit" y ont recours pour développer des techniques respiratoires permettant d'améliorer le niveau de relaxation du corps.

La pratique ici consiste à alterner des phases d'hyperventilation avec des phases de rétention d'air.

La diminution de gaz respiratoires crée chez les patients des effets d'hallucinations, de vertiges qui peuvent potentiellement induire une syncope selon les sujets.

L'alcalose respiratoire a aussi été identifiée chez les sportifs de haut niveau, en l'occurrence ceux qui pratiquent les disciplines telles que l'athlétisme, la natation…

Quelles solutions existent face à l'alcalose respiratoire ?

Pour porter assistance à une personne en proie à une alcalose respiratoire, les professionnels de santé recommandent d'adopter des gestes d'urgence.

Il s'agit par exemple de faire respirer la victime en utilisant un sac.

Cette méthode permet d'augmenter très rapidement la quantité de dioxyde de carbone absorbée au niveau des alvéoles pulmonaires.

Il est en outre conseillé d'éviter les sacs en plastique susceptibles d'accentuer l'effet de panique du sujet.

Les spécialistes préconisent plutôt un sac en carton dans cette circonstance ou encore le port d'un masque.

Par ailleurs, compte tenu de la présence d'un environnement aquatique, l'hyperventilation est déconseillée aux plongeurs lorsqu'ils pratiquent l'apnée en solitaire.

Une alcalose respiratoire couplée à une perte de connaissance aurait des conséquences fatales en milieu submarin.

Conclusion

L'hyperventilation volontaire se caractérise par une accentuation du cycle normal de la respiration.

Les conséquences sont multiples : déséquilibre de la pression gazeuse dans le sang, dysfonctionnement des échanges pulmonaires, traumatismes cérébraux, tétanies… Pour éviter l'alcalose respiratoire, des précautions particulières sont demandées aux pratiquants.

Pour soulager rapidement une alcalose respiratoire provoquée par une hyperventilation volontaire est l'accumulation de CO2 : retenir son souffle après expiration, mettre un masque, respirer dans un sac.

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